Les sports de glisse se sont démocratisés ces dernières années et deviennent aujourd'hui accessibles à tous. Les méthodes d'enseignement, la pédagogie, les équipements ont, eu aussi, considérablement évolué. Le coût du matériel est resté plus ou moins abordable selon le support pratiqué.

A Saint-Martin, nous avons un terrain de jeu extra-ordinaire !
Ciel, mer, terre, de grands lagons, des plages superbes, des plans d'eau sécurisants pour les enfants.
Bref, un véritable parc d'attraction naturel offrant la possibilité de pratiquer une multitude d'activités.

A l'origine des sports de glisse et des sports extrêmes, une petite communauté de glisseurs, pratiquant leur sport de façon très personnelle, sans pour autant proposer de partager un moment ou une structure pouvant accueillir un potentiel jeunes qui, depuis le départ, est considérable. Pourtant les sports de glisse constituent un des premiers rêves des ados. Il existe même des chaînes TV câblées qui en diffusent 24h/24h. Les jeunes les dévorent.
Ils ont faim, soif de sensations, d'adrénaline, soif d'identité sportive. Soif d'exister dans une activité extrême. Il faut les rassasier car leur demande est justifiée.

Le sport de glisse branché et le moins coûteux reste le body board offrant de bonnes sensations et un équipement rudimentaire. Il est pratiqué sur toutes les plages de l'île souvent dans le beach-break (vagues qui cassent sur la plage) ou sur les vagues de récifs plus évolutives.
A l'origine du body board local des premières compétitions et des déplacements en "surf trip", un trio sympa de body boarders pros : Gillou, Michel, David.
Merci à eux pour leur boulot auprès des jeunes qui débutent.

Pour quelques centaines de francs en plus, il y a le surf. Il explose à Saint-Martin depuis un an ou deux, malgré les problèmes rencontrés avec les vieux surfers locaux qui ont vu "leurs spots" de plus en plus fréquentés par des petits waterboys qui, aux yeux de certains, sont nuisibles à leur tranquilité. On n'ose même pas parler du comportement qui refuse la priorité, "taxent" les vagues. Sont-ils jaloux ?
Nous ferons l'impasse sur le chapitre " respect de l'autre".
Un waterboy, gamin ou gamine de 8 à 12 ans ou adolescent de 12 à 16 ans, représente le surf de demain. Il fait évoluer son sport et respecte le plus possible ses camarades.
A Saint-Martin, nous avons, malgré le manque de vagues, une qualité de surf incontestable, des spots magiques, isolés de tout et peu fréquentés.
A Windy Reef, nous avons recréé avec les Waterboys (près de 50 membres au total), une réelle communauté de glisseurs. Car l'irrégularité des conditions climatiques nous a poussé à nous diriger vers d'autres activités alternatives. Un Waterboy, c'est donc avant tout un "multi-boy" : il est surfer, windsurfer, wake boarder, skater, rider de BMX. Il est aussi globe-trotter et chasseur de vagues. Alors n'hésitez plus à leur rendre service sur le bord des routes avec leur planche dans le dos. Ils sauront apprécier votre geste !

Le windsurf à Saint-Martin a toujours existé.
Il a été pratiqué par un petit groupe d'individus privilégiés sur la Baie Orientale. Les premiers petits locaux à goûter à ce sport formidable ont été ceux du collège de Marigot, grâce à l'initiative d' Anne Legoff, professeur d'éducation physique ainsi que du club de planche à voile Windy Reef, il y a seulement 3 ou 4 ans.
Le windsurf est une activité malheureusement coûteuse et difficile à faire partager aux plus démunis. Le matériel souffre énormément à cause des UV, du sel et de la pratique intensive des débutants. Cependant, nous pouvons comparer financièrement la planche à voile au tennis, au cheval ou encore même au vélo, car il est toujours possible de démarrer tranquillement avec un matériel d'occasion.
A Windy Reef, le niveau en windsurf est relativement bon. Beaucoup de progression depuis ces quatre dernières années, de bons résultats en compétitions régionales et nationales avec Ricardy Maricel (slalom), Julien Questel 13 ans (slalom et vagues). Nous véhiculons à l'extérieur une image positive de notre sport et de l'île car notre esprit est unique.

Jean-Seb Lavocat